L'épilogue d'un siège réussi... Le pillage
|
Toute sorte de techniques se sont développées, aussi vieilles que la guerre elle même et les stratèges du temps ne manquaient pas de se référer aux grands anciens qu'ils admiraient. La sape et la mine a donc suscité des vocations de sapeurs et de mineurs, aussitôt contrés par la contre mine des assiégés, et tout un ballet s'est mis en place pour l'approche des murailles et leur défense.
Comptant sur la famine, la soif, la maladie même parfois et bien évidemment la trahison, cette technique éprouvée a toujours eu la préférence de la soldatesque. Et quand bien même il fallait faire acte de bravoure ou d'ingéniosité lors d'un assaut, on avait plus d'assurance d'y être remarqué que dans une bataille étendue en mêlées confuses. Les sièges étaient toujours espoir de riche butin.
Lorsque parfois les hostilités s'y déclenchaient, la position la plus dangereuse à tenir lors des assauts était bien entendu celle des attaquants plus exposés, mais la position la plus faible sur le long terme était celle des assiégés pour peu qu'ils ne fussent pas secourus si l'attaquant avait les moyen de soutenir le siège. C'était donc une guerre d'usure.
L'issue des sièges pouvait être très variable, bien souvent l'attaquant s'épuisait vainement et il devait alors renoncer quitte à revenir plus tard et plus fort car l'entretien d'un siège pouvait être ruineux. Quelquefois les assauts et harcèlements répétés aboutissaient à la négociation voire à une reddition honorable qui pouvait malgré tout être suivie d'un pillage relativement modéré, il ne fallait parfois pas trop décevoir la soldatesque qui était venue pour ça. Le comportement honorable du guerrier étant chose fort rare toute époque confondue, le pire a trop souvent eu lieu dans un déchaînement ignominieux.
Ces journées de viols et de pillages qui ont parfois laissé des traces dans les mémoires, loin de n'être imputées qu'à la guerre elle-même sont en grande partie à l'origine d'une vision très sombre du moyen âge, fort heureusement comme chacun le sait, cela n'arrive plus aujourd'hui...