La bataille
d'Azincourt,
Les performances de l'arc
Sévère
défaite le 25 octobre 1415 de la chevalerie
française
conduite par le connétable d'Albret. La fine fleur de la
noblesse française y périt, fougueusement
emportée
dans son élan indiscipliné contre les troupes de
henry V
pourtant 3 à 4 fois moins nombreuses.
Les redoutables archers Anglais qui avaient déjà
en
seulement 90 minutes vaincu l'orgueilleuse chevalerie
française
à Crécy en 1346 ont renouvelé
l'exploit et
prouvé l'efficacité d'un corps bien
entraîné
et discipliné.
Les performances du grand arc droit médiéval sont
souvent
méconnues. Un archer tirait alors environ 120 livres, ce qui
est
considérable mais ne permet pas un tir avec un long temps de
visée. Ces arcs étaient au contraire faits pour
un tir en
cadence rapide, 5 à 6 flèches à
la minute en
tir ajusté à environ 180 mètres.
Face à une charge de cavalerie, cette cadence permettait
à une compagnie d'archers d'envoyer une pluie de
flèches.
Les 5000 archers de Henry V à Azincourt
décochaient 5000
flèches toute les 12 secondes, ce qui fait 25 000
flèches
à la minute.
Les premiers tirs balistiques peuvent porter à 400 m,
même
peu puissants à cette distance, ils gênent
considérablement l'avancée d'une lourde cavalerie
progressant de plus dans la boue sur un terrain mal commode
où elle ne peux se déployer.
Au fur et à mesure de l'avancée, le tir devient
plus tendu, plus puissant et plus précis.
La cadence n'est pas le seul élément en faveur de
l'arc.
Sa puissance et sa force de pénétration lui
permettent de
traverser une planche de chêne de 2.5 cm
d'épaisseur
à 200 mètres.
On lui oppose souvent à tort l'arbalète qui
à
puissance sensiblement égale, parfois un peu
supérieure
n'offre qu'une cadence très médiocre. En revanche
lorsqu'elle est chargée elle permet au tireur de rester
tranquillement en embuscade pour décocher son coup, c'est
une
arme d'affût méprisée par la
chevalerie.
Les désastres de Crécy, Azincourt et Poitiers ont
sans
doute contribué à susciter la création
des
compagnies de francs archers, mais la noblesse française
s'est
empressée de les faire dissoudre.
Bien que très ancien, son emploi devenant
généralisé et organisé
précéde de peu l'avênement de
l'artillerie.
L'arc à de ce fait beaucoup participé au
déclin de
la cavalerie lourde.